dimanche 26 décembre 2010

Amnesty International (Pétition)



Alors là évidemment, personne n'aura de mal à reconnaître le talent !
Depuis le début de notre cours, Monsieur Leclerc, notre professeur, n'a cessé de nous répéter que les publicités d'Amnesty International étaient magnifiquement réalisées; et c'est peu dire finalement !! Si je m'étais écoutée, je pense que j'aurais choisi trois publicités pour leur organisme tant le panel y est excellent. Ici par exemple, on retrouve une campagne pour sensibiliser les gens à l'importance de signer les pétitions qui circulent. Les couleurs, l'ambiance, la mise en scène et le jeu d'acteur sont là pour vous faire entrer dans un univers froid, teinté de cruauté: celui de l'exécution. Dès les premiers instants, les bruits et le regard du détenu vont de pair. On sent dans son attitude l'envie de faire quelque chose, la haine envers le soldat et la résignation qui le pousse à se dire tristement "je sais qu'il est trop tard". La nouvelle sonorité s'accompagne quelques instants plus tard du coup de feu donné par le soldat et des feuilles blanches signées ça et là apparaissent. Celles-ci viennent intercepter et ralentir la trajectoire de la balle pour définir parfaitement le message voulu. Tout redevient enfin silencieux avec seulement le bruit des feuilles qui virevoltent et la balle dorée qui s'effondre sur le sol humide. Je pense que la cible peut être hétéroclite car tout le monde doit se sentir responsable du changement. Chacun doit savoir qu'il peut avoir un impact sur des événements intolérables comme le droit de vie et de mort sur une personne même si cela passe par une pétition.
Pour conclure je dirais que cette publicité me touche comme beaucoup d'autres réalisées pour Amnesty International, elles me laissent l'oeil humide ou le ventre serré; elles laissent une trace à ceux mêmes qui n'ont pas de coeur.

Campagne Educ'Alcool



L'organisme Educ'Alcool, fondé en partenariat avec la Société des Alcools du Québec ne cesse d'évoluer (dans le bon sens) dans ses campagnes de sensibilisation à l'alcool. Présente dans divers secteurs, elle démontre sa force de perception face au comportement de l'individu et sa consommation. Dans la campagne ci-dessus, on retrouve les attitudes typiques d'une personne sujette au malaise qu'entraîne l'abus d'alcool. On parvient clairement à s'identifier, et je pense que là est le point majeur de cette approche. La cible dans ce cas peut être aussi bien les jeunes entre 18 à 25 ans, que la tranche 30/45 ans, ou encore les 50/60 ans, personnes qui se retrouvent dans un bar pour pallier leur solitude avec d'autres personnes seules. Sortie proche des fêtes, elle prévient qu'il est préférable de modérer plutôt que de croire qu'en cas de "trop" il existe des solutions de secours. La couleur rouge dominante manifeste deux symboles forts: l'interdit et l'urgence. L'illustration iconographique permet une identification simple et rapide, lui conférant ainsi une efficacité assurée. De plus, les messages textuels interpellent car de prime abord ils ne conduisent pas obligatoirement vers l'idée de la consommation d'alcool. Enfin, je pense que tous les éléments sont réunis pour faire de cette publicité, une très bonne publicité.

Alzheimer ou la honte d'une censure INJUSTIFIÉE.


J'ai choisi cette publicité pour plusieurs raisons.
Lors de son apparition sur nos écrans français, il y a plus d'un an déjà, je me souviens m'être arrêté de manger durant cette poignée de secondes: j'avais mal. Ma pensée ce jour-là fût: "wahou, ça c'est une pub efficace." Malheureusement, celle-ci a subi multiples censures et cela me révolte. Tout simplement parce que là, je ne comprends pas les raisons de cette censure! Nous ne nous trouvons pas dans l'univers du trop c'est trop, ou du trash pour trash; non, nous sommes dans le "réalisme". Est-ce pour cela que ça fait peur ? Faut-il toujours mettre des fleurs et des couleurs apaisantes pour parler de sujets douloureux ? Parfois oui j'en conviens, mais certaines personnes vivent cette réalité et sauront que ce n'est pas de l'exagération visant à choquer. Je pense que la cible dans ce message est multiple; on y trouve les enfants de 30/40 ans dont les parents sont atteints de cette maladie; les personnes plus âgées qui se sentent concernées par la peur d'en être atteintes; le personnel médical et les professionnels du domaine de la recherche médicale. Enfin, cette publicité a le pouvoir d'atteindre des personnes de ma génération également, car nous pensons à nos grands-parents que nous adorons, qui pourraient ne plus se souvenir d'eux-mêmes, ne plus se souvenir de nous... Également et malheureusement, il y a le risque que les personnes subissant de graves troubles d'Alzheimer se trouvent face à cette publicité, et deviennent témoins de leur destin tragique.

vendredi 24 décembre 2010

Dimanche 12 septembre 2010

Quand l'idée de choisir d'exercer un métier lié à la publicité est venu à mon petit esprit de française expatriée en terre canadienne, je n'avais pas en tête le mot "profit" qui jouait du ping pong entre les deux parois de ma cervelle !
D'abord conduite par un gros boeing pour suivre des études de journalisme à l'Université de Montréal un soir d'hiver, je fus récipiendaire d'un accueil très chaleureux puisque seulement un mois après mon atterrissage je subissais les aléas de la crise économique en me retrouvant bloquée dans un appartement inconnu au lieu de prendre plaisir à m'instruire sur les bancs de l'école; la grève était parmi nous ! Jolie grève, longuement critiquée par de larges phrases enduites de vocabulaire choisi par mes soins s'il vous plaît, mais qui se trouva être mon salut. Grâce à elle, je fis de longues recherches sur moi-même et me rendis compte que la publicité avait besoin de gens comme moi: alertes, curieux, passionnés des mots, psychologues en herbe, fous, révoltés et par-dessus tout, humain !
Donc bon, je ne vais pas non plus vous raconter ma vie mais inscription faite et choix de cours à la clé, j'ai pris entre autres pour cette première session un cours optionnel intitulé "Publicité sociétale et humanitaire", rien que ça !
Pourquoi me diriez-vous choisir la seule branche de la publicité qui ne rapporte rien ou pas grand chose ?! Tout simplement parce que le profit ne se justifie pas seulement en chiffres, et qu'à chaque coup que se prend le monde dans la gueule, la mienne se défigure. Parce que j'ai pleuré maintes et maintes fois devant des reportages qui vous enduisent de réalité glaciale, parce que je ne suis pas armée d'indifférence, parce que je ne veux pas être de ceux qui ont peur du sans-abris qui dort sur le banc près de chez eux avant même de savoir qui il est, parce que des camps d'Auschwitz à Haïti, de la famine aux problèmes climatiques, de la violence infantile à l'auto destruction, de la déforestation aux espèces en voie de disparition, je suis restée la même, jamais mon degré de peine n'a diminué, jamais l'étanchéité mentale ne s'est emparée de moi; je suis restée un buvard fou. Parce que je suis d'accord avec ce qu'a dit un jour Richard Dreyfuss: "parce que les gens qui sont assez fous pour croire qu'ils vont changer le monde, sont ceux qui le changent vraiment."

Le professeur nous a donc demandés de créer un blog qui fasse office de guide pour la durée de notre session. J'ai choisi de l'appeler "Coup de coeur ouvert" pour deux raisons à l'origine du jeu de mot "coup de coeur" et de "à coeur ouvert".
"Coup de coeur" me semblait une ironie à la vue du sujet traité dans ce blog. On emploie cette expression pour un film, une chanson, un album photo, une exposition, un plat, un vêtement; bref, jamais réellement pour une raison très profonde et jamais nous n'attachons d'importance à son sens propre. Pourtant, à force de réflexion, cette expression me paraît être synonyme d'une chose qui nous marque, qui laisse une trace, qui ne nous laisse pas indifférent. Là est pour moi le premier lien que j'ai fait avec les causes sociétales et humanitaires; sujet qui nous entoure, auquel on prête attention, qui nous marque, qui passe mais qui ne s'en va jamais, qui reste indélébile quelque part au fond de nous. La deuxième, "à coeur ouvert", m'a renvoyé à deux notions: la délicate opération chirurgicale et la confession de nos sentiments. Toutes deux témoignent de l'importance et de la nécessité complexe d'une profonde démarche de changement qui, opérée avec minutie et intelligence, peut conduire à une amélioration certaine.
Voilà ! Ne me jugez pas trop pour le côté esthétique de ce blog qui malheureusement a dû se faire dans la plus grande précipitation ! Quant aux fautes, n'hésitez pas à me corriger !

Puisque dans le mot humanitaire il y a le mot "humain", vous n'avez aucune raison de ne pas vous attarder quelques minutes pour regarder ce (et ceux) qui vous entoure ! Quelques minutes de la vie de chacun sont quelques pas vers le changement.
Je terminerais sur une citation chère à mon coeur d'Albert Camus: "La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent."
Merci.

jeudi 23 décembre 2010

Mes premiers pas...

Pour notre premier cours, nous avons abordé les grandes lignes de la publicité sociétale et humanitaire.
D'abord, pour ceux qui ignorent la différence entre sociétale et humanitaire, je vais servir d'éclaircie ! Pour faire court, je dirais les choses simplement: sociétale = une publicité liée aux causes telles que santé, prévention routière, drogue, violence etc... Humanitaire, vous l'aurez compris par vous-même !

J'ai appris que la majorité des campagnes publicitaires liées à ces causes se réalisent avec un budget équivalent au salaire du petit chinois fabricant de Nike, soit 0 $, ou presque. Impressionnant lorsque l'on regarde la beauté, et le travail accompli pour ces publicités ! Comment ça marche ?
En gros, tout le monde s'y met. Si, par exemple vous souhaitez réaliser un événement pour mobiliser un maximum de personnes pour récolter des fonds pour votre association qui assure la recherche de foyers pour les animaux abandonnés, il vous suffit de monter votre projet de A à Z afin qu'il tienne la route, dans un premier temps. Puis vous choisissez un endroit où se déroulera l'événement que vous prenez comme partenaire, et ainsi de suite. Le but: ne rien dépenser pour que les dons puissent servir essentiellement à alimenter le fond de vos caisses qui servent à financer vos recherches, rémunérer vos employés principaux etc... Des locaux à l'imprimeur, en passant par la boisson ou la nourriture, la musique; tous deviennent vos partenaires, ainsi vous vous "rendez service" mutuellement, c'est un juste échange.
Vous voyez ce que je veux dire ?
Vous vous en doutez, dans ce secteur de la publicité, le bénévolat est monnaie courante. Chaque personne se sent impliquée "de coeur" dans la cause qu'elle soutient. Le résultat: une flopée de personnes qui assurent dans leur job car ils le font avec toute l'humanité qu'ils ont en eux. Sincèrement. Sans attendre de chèque. Avec pour leitmotiv, le simple espoir de voir éclore la moindre lueur d'évolution.
Monsieur Richard Leclerc, notre professeur et fondateur de l'agence québécoise Publici-Terre, nous disait à quel point il était stupéfiant de voir qu'aux Festivals de la Publicité, les plus belles réalisations, les plus efficaces, les plus intelligentes sont celles qui promeuvent les causes humanitaires ou sociétales.
Au prochain, j'y serai et je vous en rapporterai des nouvelles !

Poursuivons cette première journée de classe.
Nous avons regardé des archives de publicités. Je dis "archives" car elles n'étaient pas toutes jeunes ! La plupart avaient pour ainsi dire presque deux décennies, et il est fou de constater à quel point les mentalités évoluent lentement. Déjà en 2008, à la lecture du roman d'Emmanuel Berl "Le Virage" (1972), j'étais restée abasourdie, idiote que je suis!, par l'état des consciences 40 ans plus tôt vis-à-vis de la situation écologique: rien n'était si différent, tout était presque aussi alarmant. Regardez le chemin parcouru en quarante années ! Wahou, je vous le dis, nous sommes lents, troooop lents ! Je me remémore en cet instant mes cours de code de la route où je fus surprise d'apprendre que notre temps de réaction face à un obstacle s'élevait à 2 secondes avant d'avoir le réflexe de freiner.
J'imagine alors par conséquent que plus l'obstacle est grand, plus le temps de réaction est long ! Pensez-y !

Pardon, je m'égare. Reprenons.
En visionnant par exemple une publicité pour la protection amazonienne. Je suis obligée de vous la décrire car si brillante qu'on ne peut garder ça pour soi-même (je l'ai cherchée sur Youtube mais je ne l'ai pas trouvée, dommage).
"Une image en noir et blanc nous présente un garçon d'une dizaine d'années, plan buste. De type amérindien, il a les cheveux très longs et une grosse frange. Il paraît triste. Une main armée d'une tondeuse entre sur le côté gauche du cadre caméra. La main lui tond le crâne. En fond sonore, un bruit de tronçonneuse. Dernier plan, le petit garçon est entièrement rasé. Au bas de l'écran s'affiche le slogan suivant: "Ensemble, protégeons la Forêt Amazonienne.""
Efficace. Choc. Subtil. Intelligent. Pertinent. Zéro dollar.
Monsieur Leclerc nous a parlés également d'une publicité très efficace du même type sur le virus du Sida. Encore une fois très simple.
"Une page blanche. Une main qui écrit avec un bic le mot Sida sur des dizaines de lignes. À la fin, la main enfile le capuchon du stylo et celui-ci n'écrit plus."
RIEN À DIRE.
Qu'en pensez-vous ? Avez-vous vu dernièrement des publicités équivalentes à tant de bon sens ?!

Bon, je vais m'arrêter là car ça commence à faire long. Quand je m'y mets, je n'arrive pas à m'arrêter, je pourrais vous faire des pages mais à force, vous ne me lirez plus !
Je termine par deux trois vidéos et images, ainsi que le lien vers le site d'une association, "Leave Out Violence", pour laquelle nous devons développer une campagne et un événement qui se déroulera le 14 février prochain à Montréal. Oui je fais ma grande car nous avons eu notre premier briefing, puis brainstorming. Ah la la, c'était bien passionnant en tous cas !

N'oubliez pas que notre indifférence saccage les efforts de ceux qui se battent pour que le monde s'améliore.